Levée prochaine de l’ordre d’évacuer à Katsurao

Le gouvernement veut lever l’ordre d’évacuation de Katsurao le 12 juin prochain, sauf pour la partie de la commune classée en zone de retour difficile. Cela va être discuté avec les habitants lors d’une réunion prévue le dimanche 10 avril. Le conseil municipal devrait donner son accord suite à la réunion qui s’est tenue à huis clos le 5 avril dernier. Des conditions ont été mises, comme la réouverture de certains services. La mairie a repris ses activités, mais il n’y a pas le nombre de commerces et de cabinets médicaux devrait rester limité.

Au 1er avril, le nombre d’habitants enregistrés à Katsurao était de 1 470, dont 118 originaires de zones de retour difficile. Lors d’une enquête effectuée à l’automne dernier, 48% des habitants ont dit vouloir rentrer, ce qui est beaucoup plus que dans les autres communes évacuées. Mais seulement 119 habitants ont demandé l’autorisation de dormir chez eux durant la période de transition afin de préparer leur retour.

Voir la dernière carte officielle des zones évacuées, en date du 5 septembre 2015.

Par ailleurs, selon une enquête effectuée auprès des personnes déplacées qui bénéficient d’un logement gratuit en dehors de la province de Fukushima, 65% d’entre elles ne souhaitent pas revenir à Fukushima en mars 2017 quand tous les ordres d’évacuer seront levés, à l’exception des zones de retour difficile, et 18% souhaitent rentrer.

A Hirono et Naraha, le taux de retour serait de 48 et 6% respectivement. Il y a aussi de nombreux travailleurs du nucléaire qui y logent temporairement.

Les personnes déplacées se sont souvent regroupées en associations pour faire valoir leurs intérêts auprès des communes. En mars 2015, il y en avait 122, mais, selon le Fukushima Minpo, 11 d’entre elles ne seraient plus actives, souvent faute de volontaires pour les administrer. Elles sont pourtant importantes pour maintenir le lien social et défendre les membres.

Enfin, à Tomioka, dans le district de Yonomori, le célèbre tunnel de cerisiers de 2,2 km de long est toujours interdit d’accès sur 1,9 km. L’autre partie a été ouverte à la visite.