Des cuves aux pieds nickelés

On s’en souvient, une cuve avait fui pendant un mois avant que TEPCo s’en rende compte durant l’été 2013. 300 m3 d’eau fortement contaminée s’étaient écoulée dans la nature. La NRA avait exceptionnellement classé l’événement au niveau 3 de l’échelle INES. A notre connaissance, il n’y a pas eu d’autre événement classé depuis.
On se souvient aussi que TEPCo avait largement sous-estimé la contamination bêta totale quand la concentration était élevée, car ses détecteurs saturaient. Un faute de débutant. C’était notamment le cas pour la cuve qui avait fui.
La compagnie a réévalué la quantité de radioéléments qui ont fui de la cuve : c’est passé de 80 millions de becquerels à 280 millions de becquerels ! 3,5 fois plus !
TEPCo avait fait 173 prélèvements après la fuite découverte. Elle en a ré-analysé 104. Les 69 autres sont perdus. L’eau qui a fui de la cuve est perdue. La nouvelle estimation est donc basée sur un calcul et des hypothèses non précisées dans les médias.
Elle ne peut pas aller prélever dans la cuve ?

Après la fuite de la cuve au cours de l’été 2013, TEPCo a mis en place des jauges avec alarme dans chaque cuve qui sont reliées à un ordinateur dans un poste de contrôle. Le 8 avril 2014, deux alarmes ont sonné pendant deux heures sans personne ne s’en rende compte. Heureusement, il s’agissait de fausses alertes. Le lendemain, TEPCo a admis que les alarmes étaient inaudibles pour 433 cuves. Et pourquoi ? Parce que le son de l’ordinateur avait été coupé ! Traduction en anglais d’extraits du Maïnichi.