Un écolier originaire de Fukushima victime de harcèlement à Yokohama

Les enfants évacués de Fukushima ont souvent été victimes de harcèlement (ijimé) dans leur nouvelle école. Le cas d’un collégien de Yokohama âgé de 13 ans, qui refuse désormais d’aller en cours, est particulièrement poignant.

Quand il était en primaire, il a dû « donner » de l’argent à une dizaine de camarades sous le prétexte qu’il touchait des indemnités qu’il devait partager. L’école, qui n’a rien fait pour le protéger, est sévèrement critiquée par un rapport d’enquête rédigé par des inspecteurs mandatés par le comité d’éducation de la commune.

L’enfant a été scolarisé en CE1 dans cette école en Août 2011, après avoir quitté Fukushima. Le harcèlement a débuté immédiatement. Quand il était en CM2, une dizaine d’élèves l’ont forcé à leur payer des sommes allant de 50 000 à 100 000 yens (près de 500 à 1 000 euros) à plus d’une dizaine d’occasions. Le garçon a dû voler ses parents pour satisfaire ces demandes.

Il a commencé à manquer l’école et il ne veut plus aller désormais. En mai 2014, les parents ont prévenu l’école que le harcèlement s’intensifiait. Cette dernière a mené une enquête et a conclu que la situation n’était pas sérieuse au sens de la loi de protection contre le harcèlement. Puis, l’enquête n’a pas été poursuivie. Les parents se sont retournés vers la commune qui a mené sa propre enquête. Ce n’est qu’à ce moment là que l’école a reconnu la gravité des faits.