TEPCo annonce avoir fermé le mur le long du littoral

Les fuites en mer de l’eau souterraine contaminée est un des défis majeurs auxquels fait face TEPCo qui accumule les tentatives de les colmater. Il y a d’abord eu le pompage en amont des réacteurs, avant que l’eau ne se contamine plus au contact des réacteurs. En 2012, TEPCo a aussi commencé à construire une barrière le long du littoral. Mais comme on n’arrête pas un écoulement, les eaux souterraines contournent la barrière. La compagnie a donc laissé des ouvertures dans le port où d’autres barrières ralentissent les échanges avec l’océan, mais ne les arrêtent pas.

Depuis septembre dernier, TEPCo pompe l’eau au pied des réacteurs nucléaires, la décontamine partiellement avant de la rejeter en mer. Grâce à cette dérivation, la barrière le long du littoral peut être plus efficace. La compagnie a donc décidé de la fermer complètement. Voir les photos mises en ligne sur son site. Elle fait 780 m de long et a une profondeur de 30 m.

TEPCo estime que 400 m3 d’eau souterraine s’écoulent vers l’océan chaque jour. Avec la barrière, elle espère que ce ne sera plus que 10 m3 par jour.

Mais, il y aurait toujours 150 m3 d’eau souterraine qui pénètrent quotidiennement dans les sous-sols des réacteurs, où elle se mélange à l’eau de refroidissement, fortement contaminée. C’était 400 m3 par jour au début de la catastrophe. Parmi les autres mesures encore en développement, il y a le mur souterrain gelé en amont des réacteurs. TEPCo espère sa mise en service pour la fin de l’année. Mais l’Autorité de régulation nucléaire, la NRA, n’a pas encore donné son accord. En effet, si le niveau de l’eau souterraine baisse de façon significative, l’eau fortement contaminée des sous-sols va prendre la place et contaminer fortement le sol. Elle attend donc de TEPCo des explications précises sur la façon dont elle va faire face à ce problème.