Pour la septième fois, un tribunal demande une meilleure indemnisation des victimes de la catastrophe nucléaire

Le tribunal d’Iwaki, à Fukushima, vient d’ordonner à TEPCo de verser 610 millions de yens (4,7 millions d’euros) à 213 plaignants originaires de zones situées à moins de 30 km de la centrale de Fukushima daï-ichi. Ils réclamaient 13,3 milliards de yens (100 millions d’euros) pour compenser la perte de leur commune, en plus de leurs biens. Chaque plaignant devra recevoir entre 700 000 et 1,5 millions de yens.

C’est la septième fois que la justice demande à TEPCo de verser des indemnisations supplémentaires. A chaque fois, la justice estime que TEPCo aurait dû prendre des mesures contre le risque de tsunami. L’Asahi a fait un tableau de synthèse que nous reprenons :

Un autre tribunal, la Haute Cour de Sendaï, dans la province de Miyagi, a partiellement annulé une décision antérieure et ordonne à TEPCo de décontaminer des terrains agricoles. Huit agriculteurs et une coopérative couvrant cinq communes de Fukushima avaient demandé à TEPCo une décontamination visant à retrouver les niveaux de contamination d’avant la catastrophe nucléaire en remplaçant 30 cm de sol par de la terre non contaminée.

Face à l’augmentation de recours devant la justice, l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) a décidé d’embaucher. 17 personnes sont en charge de répondre à la justice. Elles seront 22 à partir du 1er avril 2018. La NRA aurait à traiter 45 plaintes actuellement. 29 d’entre elles ont été déposées par plus de 10 000 plaignants. Comme l’Etat a été reconnu coupable de négligences plusieurs fois, il veut renforcer sa défense afin de limiter les indemnisations à verser. Une telle attitude choque les plaignants qui estiment qu’il ferait mieux de reconnaître sa faute.

La NRA doit aussi faire face à une multiplication des plaintes pour obtenir l’arrêt des réacteurs nucléaires.