Réacteur de Tôkaï

Le redémarrage du réacteur n°2 de Tôkaï (Ibaraki), propriété de la Japan Atomic Power Co. (JAPC), relève de l’acharnement thérapeutique : une demande  de redémarrage a été déposée bien qu’il soit vieux et qu’il nécessite des investissements massifs pour être remis aux normes. De plus, presqu’un million d’habitants vivent dans un rayon de 30 km autour de la centrale et pourraient être obligés d’évacuer en cas d’accident, dont ceux de la capitale régionale Mito. Les autorités régionales viennent d’estimer que 520 000 personnes devront aller trouver refuge dans les provinces voisines, dont celle de Fukushima. Il est impossible d’héberger tout le monde dans la province d’Ibaraki. Seuls 440 000 réfugiés pourraient y trouver un abri.

Les 14 communes concernées doivent donc passer des accords avec d’autres communes situées dans les provinces voisines pour trouver des hébergements, décider des moyens de transport, des stations de contrôle de la contamination et de la décontamination si nécessaire… Bref tout reste à faire. Est-ce bien raisonnable pour un réacteur qui a peu de chance de bénéficier d’un feu vert de la NRA ?