Que faire des déchets radioactifs ?

Le gouvernement n’a toujours pas de site à proposer pour le stockage des 11 000 tonnes de déchets radioactifs générés par la catastrophe nucléaire. Ces déchets sont répartis dans 11 provinces et le gouvernement prévoit 5 sites de stockage, mais, partout, il fait face à l’opposition des riverains. Ces déchets attendent donc dans des sites d’entreposage temporaire où les autorités s’étaient engagées à les reprendre.
L’Asahi explique la situation à Miyagi. A Kurihara, où 930 tonnes de paille radioactive attendent, les autorités régionales avaient promis que l’entreposage sur les 5 sites ne durerait pas plus de 2 ans. Cela fera deux ans en mai prochain et il n’y a pas de solution alternative. Les autorités régionales se sont excusées pour le retard, lors d’une réunion publique, mais les habitants ont exprimé leur colère et exprimer leur sentiment de trahison.
Le gouvernement a rencontré toutes les communes de la province et retenu 3 sites potentiels où il possède des terrains. Un de ces sites est à Kurihara. Mais les riverains se mobilisent contre le projet. Le maire est contre et est prêt à risquer sa carrière contre ce projet. Les deux autres communes sélectionnées, Taïwa et Kami, sont aussi opposées.
Kurihara a un projet touristique à faire valoir. A Kami, le riz bénéficie d’une appellation. Quant à Taïwa, la commune s’interroge sur le choix du site situé à 2 km seulement d’un terrain d’entraînement de l’armée. Comment garantir sa sûreté dans ces conditions ?
Pour le moment, aucune étude de terrain n’a été menée et le ministère de l’environnement est incapable de fournir un calendrier.
La situation est similaire dans les 4 autres provinces concernées : Ibaraki, Tochigi, Gunma et Chiba. A Ibaraki et Tochigi, le gouvernement avait choisi un site, mais e dû faire marche arrière à cause de l’opposition locale. Il expérimente donc une autre méthode à Tochigi en discutant avec les populations sans donner de lieu. Des mesures d’accompagnement économique doivent d’abord être mises en place. Une fois que l’on est habitué à l’argent, il est plus difficile de dire non…
A Fukushima, comme les sites choisis sont dans la zone évacuée où les habitants ne pourront pas rentrer, cela a été plus facile. Mais les autorités ont promis que les déchets n’y resteront pas plus de 30 ans, le temps de trouver un site définitif en dehors de la province. Qui les croit ?