Problème des déchets

Le gouverneur de Fukushima et les maires de Futaba et Ôkuma doivent rencontrer le premier ministre pour lui transmettre leur accord pour les deux centres d’entreposage des déchets radioactifs issus de la décontamination.
Les négociations avec les 2 000 propriétaires des 16 km2 de terrain nécessaire vont pouvoir commencer. Certains sont toujours opposés au projet.
Il est toujours question d’un entreposage temporaire pour 30 ans, qui doit être inscrit dans la loi. C’est une absurdité et un vrai mensonge. Qui acceptera ces déchets dans 30 ans ? Les politiques n’ont aucune piste à proposer pour le moment. Ils n’ont pas réussi, avant la catastrophe, à trouver un site pour les autres déchets, comment y arriveront-ils après ?
Et puis, le volume est considérable : de 25 à 30 de millions de mètres cube. Une dizaine de stades de France remplis ! Le nombre de voyages en camion pour apporter ces déchets se compte en millions. Qui peut imaginer déménager tout cela dans 30 ans ?
Mais comme les autorités n’ont toujours pas reconnu officiellement qu’il y a des zones où les habitants ne rentreront pas, elles ne peuvent pas proposer un centre définitif.
Pour le moment, tout est mis dans des sacs plastiques qui ne résistent pas toujours avec le temps, sans traçabilité, répartis sur près de 54 000 sites. Comment cela va-t-il être repris, traité, emballé etc ? Aucune information à ce sujet dans les médias japonais.

Les déchets radioactifs empoisonnent aussi les autres provinces touchées par les retombées radioactives. A Chiba, des boues de station d’épuration et des cendres d’incinérateurs contaminées à plus de 8 000 Bq/kg de trois communes particulièrement exposées sont entreposées sur des terrains appartenant à la province. Le gouvernement doit proposer un site définitif, mais il n’y arrive pas à cause de l’opposition des riverains. Les autorités régionales ont donc demandé aux municipalités, Kashiwa, Matsudo and Nagaréyama, de reprendre leurs déchets si le gouvernement ne propose pas de solution avant mars 2015. Elles ont accepté. Il y en a 526 tonnes en tout.
La ville de Kashiwa va proposer un budget de 400 millions de yens au conseil municipal pour installer un centre où les 296 tonnes de déchets pourront être reprises par la suite. Mais le lieu n’a pas encore été trouvé et les riverains risquent de s’y opposer.