Pour faire face à la demande d’analyses, Chikurin s’agrandit

Chikurin, le laboratoire citoyen mis en place au Japon avec le soutien de l’ACRO s’agrandit pour faire face à une forte demande d’analyses. Voir les photos. Il y a un accord avec les « seikatsu-club » pour l’alimentation, toujours des urines et une surveillance des poussières émises par le chantier à Fukushima daï-ichi. Pour ces dernières, comme les préleveurs d’air sont chers et complexes à mettre en œuvre, Chikurin a développé une méthode accessible à tous avec les linges étendus, comme sur la photo.

P1110445Cette méthode donne des résultats comparables à ceux obtenus avec du matériel de prélèvement plus sophistiqué.

Une partie des résultats sont accessibles en anglais sur la base de données collaborative Minna no data.

Le nouveau matériel de mesure qui sera mis en œuvre en juin prochain est de la même qualité que celui utilisé actuellement. En fait, lors des premières années de la catastrophe, il était difficile d’obtenir du matériel de mesure performant car la demande a explosé. Les grandes compagnies qui dominent la marché ont fortement augmenté leurs tarifs. L’ACRO a un devis destiné à un autre laboratoire pour une chaîne de spectrométrie gamma similaire à celle que nous avons financée et installée au Japon, dans le laboratoire Chikurin, mais proposée par Canberra : c’est trois fois plus que ce que nous avons payé chez Itech ! L’ordinateur, avec clavier et OS japonais, était proposé à 4 280 euros HT, avec l’imprimante. Et il n’est même pas plaqué or… La catastrophe a aussi ses profiteurs.

Nous nous sommes fournis dans une PME française qui n’a pas augmenté ses tarifs. Mais les délais d’attente étaient plus long. Nous avons donc aussi acheté un détecteur d’occasion pour pouvoir commencer plus rapidement les mesures au Japon. C’est ce détecteur fourni par l’ACRO qui sera remis en route en parallèle de l’autre chaîne de mesure toute neuve.