Nouvelles des centrales nucléaires japonaises

• Kansaï Electric, alias KEPCo, a commencé à installer le combustible dans le réacteur n°3 de sa centrale de Takahama, suite à la décision de justice de la veille. Rappelons qu’il y a 24 assemblages de MOx sur 157 assemblages en tout. Le redémarrage est prévu pour la fin janvier, entre le 28 et le 30 et la génération de courant pour le 1er février 2016.

• Le 22 décembre dernier, Kyûshû Electric a déposé le dossier de demande d’arrêt définitif du réacteur n°1 de sa centrale de Genkaï dans la province de Saga. C’est un des 5 réacteurs pour lesquels il a été décidé de ne pas les redémarrer car la remise aux nouvelles normes coûterait trop cher. Il avait été mis en service en 1975.

Le démantèlement devrait durer 28 ans et générer 3 000 tonnes de déchets pour lesquels il n’y a pas de solution. Cela devrait coûter 36,4 milliards de yens (276 millions d’euros).

• TEPCo veut toujours redémarrer sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa à Niigata, mais les riverains ne semblent toujours pas convaincus. Un dossier de demande d’autorisation de redémarrage a été déposé en septembre 2013 pour les réacteurs n°6 et 7.

La compagnie a déjà dépensé 270 milliards de yens (2 milliards d’euros) pour améliorer la sûreté de ses réacteurs afin qu’ils satisfassent aux nouvelles normes. Mais le chemin est encore long. Il y a l’histoire des câbles découverte au début du mois et le problème de sûreté sur le réacteur n°2 de la centrale de Fukushima daï-ichi qui est générique. Combien d’autres problèmes demeurent ?

La compagnie a donc trouvé la solution pour convaincre : des spots télévisés à Niigata ! Ils ont repris en juin 2015. La nouvelle campagne comporte trois spots qui abordent la sûreté nucléaire.

• Le 25 décembre, un groupe de 106 citoyens japonais a porté plainte pour obtenir l’arrêt définitif du surgénérateur Monju. Pour cela, ils se basent sur l’avis de l’Autorité de Régulation Nucléaire qui avait estimé que la Japan Atomic Energy Agency n’avait pas les compétences pour exploiter ce réacteur expérimental qui n’a pas fonctionné depuis 1995.

Comme pour leur donner raison, une alarme a signalé une fuite de sodium, dès le lendemain. C’était une fausse alerte. Elle a sonné quatre fois dans la nuit du 25 au 26 décembre.

• Chûbu Electric veut redémarrer sa centrale de Hamaoka qui avait été arrêtée sur ordre du premier ministre en mai 2011. La compagnie a construit un mur de protection contre les tsunami de 22 m de haut et d’une longueur de 1,6 km face à l’océan. Il devrait supporter une vague de 19 m de haut. Ce mur et les autres mesures de renforcement de la tenue aux séismes et tsunami ont coûté 150 milliards de yens (1,13 milliards d’euros).