Nouvelle plainte contre la centrale de Sendaï

33 personnes des provinces de Kagoshima, Kumamoto et Fukuoka sur l’île de Kyûshû ont saisi la justice pour demander la révocation de l’autorisation d’exploiter la centrale nucléaire de Sendaï située à Kagoshima, où il y a les deux seuls réacteurs en opération du Japon. Elles estiment que l’Autorité de Régulation Nucléaire a sous-estimé le risque volcanique et ignoré les derniers résultats de la recherche.

En 2014, un autre groupe avait déjà saisi la justice pour suspendre, en vain, les autorisations de redémarrage de cette centrale. Il avait été débouté.

Localement, dans la commune de Satsumasendaï qui abrite la centrale, nombreux sont ceux qui commencent à tourner la page du nucléaire. Le projet de troisième réacteur a été abandonné suite à la catastrophe de Fukushima, la commune ayant retiré son accord, et les deux réacteurs seront arrêtés un jour. En 2014, 50,3% des 358 entreprises de la communes avaient déclaré que l’arrêt des réacteurs n’avait aucune influence sur leur activité et 48,9% avaient déclaré l’inverse. La commune se tourne vers les énergies renouvelables : il n’y avait qu’une éolienne avant mars 2011, d’une puissance de 250 kW, et maintenant, il y a 134 000 kW d’électricité renouvelable, de quoi alimenter les 46 000 foyers de la commune.