L’Europe devrait lever ses exigences de contrôle de certains aliments en provenance du Japon

Selon la presse japonaise, un groupe d’experts de l’UE aurait accepté la proposition de la commission de ne plus exiger de contrôle de la radioactivité pour certains aliments importés du Japon. Ce serait le cas de légumes et de fruits de Fukushima à l’exception des kakis. Ce serait aussi le cas pour tous les produits en provenance des provinces de Saïtama et d’Aomori. En revanche, quelques plantes sauvages devraient être ajoutées à la liste des produits à contrôler. La décision devrait devenir officielle avant la fin de l’année.

Toujours selon les médias japonais, le pays espère augmenter ses exportations d’aliments vers l’Europe. Le volume reste très faible et est limité à quelques produits typiquement japonais. D’un autre côté, le ministère de l’agriculture vient de publier un rapport montrant que le nombre d’emplois dans l’agriculture et l’exploitation forestière a diminué de 18,1% en 20 ans. La baisse est de 60% sur 30 ans. Comment espérer augmenter les exportations dans de telles conditions ?

A Iwaté, Miyagi et Fukushima, la baisse a été plus forte, avec 22,6% ces 5 dernières années. Plus précisément, c’est 17,5% à Iwaté, 23,4% à Miyagi et 26% à Fukushima. Dans certaines communes côtières affectées par la catastrophe nucléaire, la chute du nombre d’agriculteurs et de forestiers atteint 46,7%

Cette levée probable des exigences de contrôle n’aura donc presque pas d’impact sur l’agriculture japonaise. En revanche, elle va être utilisée pour ce que les autorités appellent “lutter contre les rumeurs néfastes” et convaincre les Japonais de manger les produits de Fukushima sans crainte.