Le gouvernement veut reporter une partie des coûts du démantèlement et de la catastrophe nucléaire sur les consommateurs

De nombreux réacteurs nucléaires ne redémarreront jamais au Japon. 6 ont déjà été arrêtés définitivement depuis le début de la catastrophe, en plus des 6 de la centrale de Fukushima daï-ichi. Les réacteurs arrêtés coûtent chers sans rien rapporter. Tout cela dans un contexte d’ouverture du marché de l’électricité.

Les opérateurs historiques ont donc une offre moins compétitive avec leur parc nucléaire. Dès 2014, le gouvernement avait trouvé la parade : reporter le coût du démantèlement sur le transport de l’électricité et donc sur la facture de tous les consommateurs, quel que soit leur choix de producteur. C’est une façon d’externaliser les coûts du nucléaire.

Selon le Maïnichi, le gouvernement persiste dans cette voie. Une partie des coûts de l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi est aussi prise en charge par tous les exploitants nucléaires. Là encore, il est question de demander à tous les producteurs de mettre la main à la poche. In fine, ces coûts seront aussi reportés sur les factures des consommateurs.

Une telle politique déresponsabiliserait les exploitants du nucléaire et va à l’encontre de l’esprit de la libéralisation du marché.

Un groupe de travail mis en place par le ministère de l’économie et de l’industrie doit faire des propositions concrètes avant la fin de l’année afin de changer la loi l’an prochain.