Le gouvernement et TEPCo sifflent la fin des indemnisations

Après avoir décidé de la fin de la mise à disposition de logements pour les évacués « volontaires » en mars 2017, la fin de l’indemnisation des évacués forcés en mars 2018, le gouvernement et TEPCo veulent cesser l’indemnisation des activités commerciales en mars 2017, ce qui correspond à la fin de l’année fiscale de 2016.

8 000 compagnies ont été forcées à évacuer les territoires contaminés. La précédente politique limitait à quatre ans leur indemnisation. Mais comme il n’y a pas de reprise possible de l’activité dans ces territoires, de nombreuses compagnies ont demandé un maintien du soutien. Avec la nouvelle politique, elles devraient bénéficier d’aides pendant deux années supplémentaires.

Les entreprises situées en dehors des territoires évacués ont aussi reçu un soutien si elles sont souffert de ce qui est qualifiés par les autorités de « rumeurs néfastes ». Il s’agit surtout de l’industrie du tourisme et de l’agroalimentaire. Elles vont aussi bénéficier de deux années supplémentaires d’aide calculée sur la différence entre leurs profits de l’année fiscale 2014 et ceux d’avant la catastrophe.

Les autorités veulent mettre en place un système d’aide à la reprise de l’activité économique à la place. Des négociations vont débuter pour définir la structure à mettre en place.

Enfin, les agriculteurs et les pêcheurs devraient continuer à bénéficier d’indemnisations au-delà de mars 2017.

TEPCo a déjà dépensé un total de l’ordre de 5 000 milliards de yens en indemnisation (36 milliards d’euros). Avec la nouvelle politique, cette somme devrait rester inférieure à 6 000 milliards de yens (43 milliards d’euros). Les autorités et TEPCo vont donc faire pour que la catastrophe soit « finie » à temps pour limiter l’indemnisation. C’est TEPCo qui payes, mais le gouvernement qui lui avance l’argent. Les intérêts restent à la charge des contribuables.

Pour rappel, les personnes originaires des zones classées en « retour difficile » ont reçu un total de 14,5 millions de yens (104 000 euros). Celles originaires de deux autres zones évacuées reçoivent 100 000 yens par mois (720 euros par mois), ce qui fera un total de 8,4 millions de yens (60 000 euros).