Eau contaminée : toujours les mêmes problèmes

L’eau souterraine pompée en amont des réacteurs pour être rejetée dans l’océan vient de battre son sixième record successif de la contamination en tritium dans le puits n°10, avec 2 000 Bq/L (prélèvement du 13 juillet). Cela n’a pas l’air de perturber TEPCo qui se contente de signaler que, lors du prélèvement précédent, daté du 9 juillet, elle avait trouvé 1 900 Bq/L et le laboratoire tiers qui double les mesures, 2 000 Bq/L. Dans le prélèvement du 17 juillet, la contamination du puits n°10 est repassée à 1 900 Bq/L pour le tritium, mais celle du puits voisin, le n°9, bat son propre record avec 250 Bq/L.

Plus en amont, au pied des cuves de la zone H4, il y a toujours 25 000 Bq/L pour le tritium (prélèvement du 11 juillet 2015).

L’eau pompée au pied des réacteurs bat aussi son propre record de la contamination en tritium avec 2 400 Bq/L (prélèvement du 8 juillet).

L’eau du drain qui rejette l’eau de pluie vers le port bat aussi son record de la contamination en césium-137 en deux points (prélèvement du 16 juillet). Cela peut être lié aux fortes pluies qui lessivent la pollution des sols.

Dans ce fichier, outre un autre record pour le tritium avec 1 500 Bq/L au pied du réacteur n°2 (prélèvement du 14 juillet), il y a deux records de la contamination en strontium dans l’eau de mer prélevée dans le port, entre le quai et la barrière avec 1 500 Bq/L. Les prélèvement d’eau de mer datent du 1er juin 2015, car la mesure du strontium prend du temps. A chaque fois, c’est plus que la contamination bêta totale du même échantillon qui est de 1 200 Bq/L, sans que cela ne trouble TEPCo. Le strontium est un émetteur bêta : sa contamination doit être inférieure à celle en bêta total !

Rappelons, à titre de comparaison, que TEPCo se refuse de rejeter dans l’océan une eau qui aurait plus de 1 500 Bq/L pour le tritium et plus de 5 Bq/l en bêta total.

A l’embouchure du port, la contamination en césium continue à osciller. Cela doit être lié aux pluies.