Contamination des aliments : les craintes persistent

Le New-York Times a rapporté que Hong-Kong a découvert que du thé vert japonais en poudre en provenance de Chiba avait une contamination en césium 9,3 fois plus élevée que la limite autorisée sans pour autant préciser de quelle limite il s’agit. Au Japon, elle est de 500 Bq/kg pour le thé de façon à ce que la contamination de la boisson soit inférieure à 10 Bq/L. Le quotidien a, depuis, corrigé, c’était 0,93% de la limite, ce qui ne veut toujours pas dire grand chose. Les derniers résultats des contrôles effectués par Hong-Kong sur la nourriture sont ici en anglais et chinois.

D’une manière générale, la situation s’est bien améliorée au Japon en ce qui concerne la nourriture vendue sur le marché : les contrôles effectués par de multiples organismes y sont pour beaucoup. Les efforts des agriculteurs aussi. Et les zones les plus contaminées ne sont pas cultivées. Il restent, cependant, quelques points noirs : ce sont les plantes sauvages, le gibier et les poissons qui vivent au fond. Ces derniers se contaminent via leur alimentation.

Récemment, un sanglier avait une contamination au césium de 15 000 Bq/kg de viande à Fukushima. Dans les provinces voisines aussi, des sangliers peuvent être très contaminés, ce qui n’est pas une surprise car, en Europe, après 29 années de contamination post-Tchernobyl, des sangliers peuvent encore être très contaminés. Un sanglier de Saïtama avait une contamination en césium de 530 Bq/kg.

Voir aussi les données du réseau associatif Minna no data auquel participe Chikurin.

Il en est de même pour les champignons. Là encore, la cartographie citoyenne que l’ACRO est en train de mener en Europe a mis en évidence quelques spécimens très contaminés au Luxembourg ou dans la Drôme. Au Japon, des champignons et des plantes sauvages ont dépassé la limite de mise sur le marché de 100 Bq/kg dans 11 provinces du pays depuis le 1er avril 2014.