Avancement de demandes de redémarrage

Le réacteur n°3 de la centrale d’Ikata, située dans la province d’Ehimé et exploitée par Shikoku Electric, pourrait être le prochain à voir son dossier de sûreté jugé recevable par l’Agence de régulation nucléaire (NRA). La demande d’autorisation de redémarrage avait été déposée en juillet 2013.
Cette centrale avait longtemps été pressentie comme la première à redémarrer car elle a rapidement installé une deuxième salle de contrôle bunkérisée, mais les débats entre l’exploitant et l’agence de régulation ont porté le risque sismique lié à une faille passant au Nord de la centrale. La secousse la plus forte est maintenant estimée à 650 gal contre 570 gal (cm/s2) dans le dossier et la plus haute vague de tsunami est passée de 4 à 8,12 m (la précision de telles prévisions m’étonnera toujours). Les travaux de renforcement devraient durer jusqu’à l’automne.

Seuls 4 autres réacteurs ont déjà franchi cette étape.

A Sendaï (Kagoshima), l’inspection du réacteur n°1 touche à sa fin, mais la NRA se refuse à donner un calendrier. L’arrêt prolongé des réacteurs pourrait conduire à des surprises lors de la remise en service. Le réacteur n°1 est arrêté depuis mai 2011 et le n°2 depuis septembre 2011. L’exploitant table toujours sur un redémarrage à la fin juin.

A la centrale de Mihama, l’instruction du dossier de demande d’autorisation de redémarrage avait été suspendu le temps de statuer sur les failles sismiques. Le groupe d’experts de la NRA a finalement jugé qu’il n’y a pas d’évidence que la faille soit active, même si les données semblent encore insuffisantes. Certains experts ont réclamé des investigations supplémentaires. L’instruction du dossier va cependant commencer.

6 centrales nucléaires sont concernées par la révision des critères de sismicité des failles au Japon.

Mercredi 15 avril, cela fera exactement 19 mois consécutifs que le Japon se passe de l’énergie nucléaire.