Autorisation de tester le gel du sol en amont des réacteurs accidentés

On le sait, un des principaux défis auxquels fait face TEPCo, c’est celui de l’eau contaminée. Pour limiter les infiltrations de l’eau souterraine dans les sous-sols des réacteurs, où elle se mélange avec l’eau de refroidissement, fortement contaminée, la compagnie tente plusieurs mesures qui ne sont pas très efficaces jusqu’à maintenant et les fuites en mer continuent.

Un de ses projets est de geler le sol tout autour des réacteurs accidentés pour limiter les échanges. En aval des réacteurs, c’est plus complexe, car il y a de nombreuses galeries souterraines pleines d’eau. Les tentatives de gel ont échoué.

En amont, des trous ont été creusé pour y faire circuler du liquide réfrigérant qui doit geler le sol. TEPCo vient d’obtenir l’autorisation de mener des tests sur 18 puits. Si tout va bien, ce sera étendu à d’autres puits.

In fine, si le mur geler peut entourer les 4 réacteurs, il devrait faire 1,5 km. Mais TEPCo n’est pas capable de donner un calendrier pour cette réalisation complète.

La compagnie a mis des photos en ligne, commentées en japonais uniquement pour le moment.

En attendant, TEPCo continue à injecter, chaque jour, 101 m3 dans le réacteur n°1, 100 m3 dans le 2 et 108 m3 dans le 3 pour les refroidir. Dans son document faisant le bilan de l’eau contaminée, elle n’indique pas combien elle pompe chaque jour dans les sous-sols pour éviter les débordements en mer. En revanche, elle a presque 400 000 m3 d’eau partiellement décontaminée où le tritium est le contaminant majeur. Elle a aussi presque 160 000 m3 où elle a retiré le césium et le strontium uniquement. Il y a aussi près de 65 000 m3 d’eau contaminée dans les sous-sols des réacteurs, 20 000 m3 dans d’autres bâtiments et plus de 46 000 m3 dans des cuves en attente de traitement.

La compagnie a aussi accumulé presque 600 m3 de boues radioactives.

Le dernier bilan officiel sur la contamination de l’eau de mer est ici en anglais.