Augmentation des indemnisations

15 000 habitants de Namié, soit plus de 70% des résidents, avaient conjointement saisi la commission de conciliation pour réclamer une meilleure indemnisation suite à leur évacuation forcée. Après des négociations, la commission avait proposé une augmentation de 50 000 yens (360 euros) par mois et par personne. Les personnes âgées de plus de 75 ans devaient recevoir 30 000 yens (214 euros) supplémentaires par mois et par personne. Les plaignants, qui réclamaient plus, avaient accepté cette décision, mais TEPCo vient de la rejeter. Elle refuse d’indemniser mieux les victimes de la catastrophe nucléaire. Elle accepte juste de verser 20 000 yens de plus par mois et par personne aux résidents de Namié qui ont plus de 75 ans et qui ont été blessés ou sont tombés malades.
La compagnie verse chaque mois 100 000 yens (714 euros) à chacun des 80 000 habitants des zones où il est obligatoire d’évacuer. Donner plus aux habitants de Namié serait inique, selon TEPCo.

Dans son jugement, la commission avait pris en compte le fait que les habitants de Namié vivent actuellement dans une situation extrêmement instable et sans avenir. Mais TEPCo considère que ce statut précaire était déjà pris en compte dans l’indemnisation qu’elle verse actuellement et qu’elle n’a donc pas besoin de verser plus.

Les communes concernées par les évacuations forcées vont donc demander au gouvernement de revoir les règles d’indemnisation. Le rôle de la commission de conciliation est remis en question par cette décision unilatérale de TEPCo, alors que la compagnie s’était engagée à respecter ses décisions. TEPCo avait déjà refusé un jugement de la commission relatif à ses propres employés. C’est la première fois qu’elle refuse pour d’autres personnes.