Ouverture de la ligne de bus à travers la zone interdite

Comme nous l’avions signalé, JR a ouvert une ligne du bus entre la gare de Haranomachi à Minami-Sôma et celle de Tatsuta à Naraha. Le premier service a eu lieu avec deux allers-retours par jour.

La ligne de bus remplace la ligne de chemin de fer qui reliait les deux gares. Elle pourrait devenir une destination touristique pour les curieux qui veulent voir les zones abandonnées.

Les chauffeurs sont équipés de dosimètres et peuvent donner la dose reçue aux passagers s’ils le demandent.

La centrale de Hamaoka n’était pas protégée contre les attaques terroristes

La NRA, l’autorité de sûreté japonaise, a découvert que Chûbu Electric n’avait pas mis en place une protection contre les intrusions terroristes à sa centrale de Hamaoka, alors qu’elle aurait dû le faire avant mars 2014. La compagnie a expliqué qu’il pensait que ce n’était nécessaire qu’à partir du moment où les réacteurs avaient redémarré. Si elle ne comprend pas les règles de sûreté, mieux vaut qu’elle arrête d’exploiter du nucléaire…

La NRA a découvert les faits en avril 2014, lors d’une inspection des réacteurs 3 et 4. Les équipements de protection ont été installés depuis. Les travaux sont terminés depuis décembre dernier.

Préparation du retour à Naraha

Presque tous les 7 500 habitants de Naraha ont dû évacuer à cause de la catastrophe nucléaire. Le gouvernement et les autorités communales espèrent lever l’ordre d’évacuer au printemps prochain car les travaux de décontamination sont terminés depuis mars dernier.

Le 28 janvier, le conseil municipal s’est même tenu dans les locaux de la mairie pour la première fois depuis mars 2011. 20 employés municipaux sont retournés travailler à la mairie et 4 membres du conseil municipal, dont le maire, vivent même dans leur maison. Les autres habitants peuvent retourner chez eux depuis août 2012, mais ne peuvent pas y passer la nuit.

En octobre dernier, 45,7% des personnes interrogées ont déclaré vouloir rentrer si les conditions le permettent et 23% ont déclaré ne pas vouloir rentrer. Parmi les conditions au retour, il y a le rétablissement des infrastructures et des services publics (routes, hôpitaux…).

Des réunions publiques vont bientôt être organisées avec les populations concernées à propos du retour.

Une superette ouverte 24H/24 a rouvert à Kamishigeoka, (commune de Naraha).

D’autres superettes et supermarchés ont rouvert dans des zones évacuées, mais c’est le seul magasin à l’être 24h/24. Comme il est placé sur la nationale 6, à 14 km de la centrale de Fukushima daï-ichi, il espère attirer les travailleurs.

Dans le district de Miyakoji de la commune de Tamura, une superette a ouvert le 21 janvier dernier, à la demande de l’agence de reconstruction, alors que l’ordre d’évacuer a été levé en avril dernier.

Centre d’entreposage des déchets radioactifs

Le gouvernement s’était engagé à commencer le transport des déchets radioactifs issus de la décontamination sur le centre d’entreposage avant la fin janvier 2015. Il n’a pas pu tenir son objectif et a reporté le premier transport au 11 mars 2015, date anniversaire de la catastrophe.

Il ne possède toujours pas les terrains des 16 km2 où il veut installer le site. Il va donc entreposer provisoirement les déchets sur place avant de les déménager pour un entreposage de 30 ans, puis de les re-déménager en dehors de la province de Fukushima sans savoir où.

Des travaux d’aménagement pour accueillir les premiers déchets débuteront mardi 3 février avec l’accord des propriétaires concernés.

La compagnie Chiyoda reconnaît officiellement que ses dosimètres sous-estiment la dose reçue

Nous avions révélé, le 24 janvier dernier, que la compagnie Chiyoda (千代田テクノル), qui a fourni des dosimètres individuels aux habitants de Daté, avait reconnu, lors d’une réunion à huis-clos du conseil municipal, que ses dosimètres sous-estimaient la dose. Cela faisait suite à l’exposé d’un représentant d’une association qui avait révélé l’affaire. Le PDG a dû s’excuser devant le conseil municipal.

C’est maintenant officiel sur le site de la compagnie qui explique que la dose enregistrée est bien 30 à 40% inférieure à la dose ambiante, mais que ce n’est pas irréaliste car les organes les plus sensibles sont situés à l’avant, près du dosimètre…

Cela fait suite à la publication de l’affaire dans un hebdomadaire japonais.

L’IRSN a sélectionné ces dosimètres en France et a accompagné le maire de Daté dans le cadre d’Ethos in Fukushima. L’Institut n’a rien dit ?

Ajout du 24 mars 2015 : l’IRSN répond à l’ACRO à ce propos.

Reprise des travaux à Fukushima daï-ni

TEPCo avait suspendu les travaux dans ses deux centrales de Fukushima suite aux deux décès. Elle a effectué un stage sur la sécurité et mis des barrières autour des lieux à risque. Elle vient de reprendre très partiellement les travaux à Fukushima daï-ni. A daï-ichi, les inspections et mesures de protection ne sont pas terminées.

TEPCo a remis quelques photos « avant-après » en ligne.