TEPCO a mis en ligne des résultats de mesure sur les poissons pêchés dans le port devant la centrale de Fukushima daï-ichi et au-delà, à moins de 20 km de la centrale. Au large, tous les poissons ont une contamination inférieure à la limite de commercialisation fixée à 100 Bq/kg pour le césium. c’est une bonne nouvelle. Dans le port, certains spécimens continuent à être très contaminés, jusqu’à 2 640 Bq/kg.
Archives mensuelles : décembre 2014
Un mineur sur un chantier de décontamination
Une compagnie de construction de Tochigi a embauché un lycéen pour décontaminer des maisons. Il est interdit d’employer des mineurs pour ce genre de travaux. La commune de Nasu a alerté la compagnie et l’inspection du travail.
Il a travaillé pendant 36 jours durant l’été dernier à transporter à la brouette des débris contaminés.
Quatre nouveaux cas de cancers suspectés de la thyroïde chez les enfants de Fukushima
Les autorités locales ont ausculté la thyroïde de tous les enfants de Fukushima. Elle a commencé une deuxième série d’échographies et quatre enfants, chez qui aucun problème n’avait été relevé la première fois, sont désormais suspectés d’avoir un cancer. Ils étaient âgés de 6 à 17 ans au moment de l’accident et originaires d’Ôkuma, Fukushima, Daté et Tamura.
Ces 4 cas viennent s’ajouter aux 107 cas précédents, confirmés ou suspectés. Parmi eux, 84 cas sont confirmés après intervention chirurgicale (c’était 57 lors de la dernière publication en août 2014).
370 000 enfants ont été contrôlés la première fois. Ils seront 385 000 la deuxième car les enfants nés la première année sont ajoutés. La presse ne dit pas combien d’entre eux ont déjà été auscultés une deuxième fois.
Il ne s’agit pas d’une annonce officielle, mais d’une fuite dans la presse. Voir Fukushima Voice en anglais. L’annonce est prévue pour le 25 décembre.
Augmentation des tarifs de l’électricité
5 réacteurs pourraient être arrêtés définitivement
Le gouvernement a demandé aux exploitants du nucléaire qui ont des réacteurs ayant plus 40 ans d’âges ou presque de décider de leur avenir avant juillet 2015. La loi japonaise impose de les arrêter à 40 ans ou de demander une rallonge exceptionnelle de 20 ans après un examen poussé. Il y en a sept. KEPCo tente le prolongement pour les réacteurs 1 et 2 de Takahama (Fukui). Les 5 autres pourraient être arrêtés définitivement. Il s’agit du réacteur n°1 de Tsuruga, les n°1 et 2 de Mihama à Fukui, le n°1 de Genkaï à Kyûshû, et le n°1 de Shimané. Les exploitants n’ont pas encore officiellement confirmé.
Pas de démarrage avant mars 2015 et relance du nucléaire
La centrale nucléaire de Sendaï (Kagoshima), la première à voir son rapport de sûreté validé, ne redémarrera pas avant mars 2015.
Mais le ministère de l’industrie reste optimiste : Il veut relancer la construction de réacteurs nucléaires.
Un rapport intermédiaire du groupe du ministère de l’industrie sur la politique énergétique recommande que la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en remplacement de ceux qui seront arrêtés puisse être une option. Cette opinion contredit la politique officielle qui est de réduire la part du nucléaire au plus bas possible, sans qu’il soit précisé ce que cela veut dire.
Nouvelle aide financière
TEPCo a reçu 75,5 milliards de yens d’aide financière du gouvernement. C’est le 35ième versement.
Un plan de réévacuation
Base de donnée en anglais
Le laboratoire associatif Chikurin, ouvert à Tôkyô avec le soutien de l’ACRO, fait partie d’un réseau de stations de mesures qui, il y a un an, a ouvert une base de données commune pour publier leurs résultats d’analyse. Il s’agit de « Minna no data », ou les « données de tout le monde ». La base de données est maintenant disponible en anglais avec des résultats de mesure sur la nourriture et les sols.
Vers un stockage réversible pour les déchets radioactifs
Le gouvernement fait face à une forte opposition des populations près des lieux où il veut installer un centre de stockage des déchets dus à la catastrophe dans les provinces voisines de Fukushima. Il s’agit de cendres, boues de station d’épuration et autres déchets radioactifs.
Le gouverneur de Tochigi a proposé que le stockage soit réversible et que les déchets soient repris une fois la radioactivité diminuée. Un groupe d’experts mis en place par le gouvernement pour trouver une issue a décidé de reprendre cette idée.
Il s’agirait d’appliquer les seuils de libération pour les déchets issus du démantèlement des installations nucléaires, seuils en dessous desquels les déchets peuvent être recyclés pour d’autres usages. Il ne s’agit que de pistes, rien n’étant décidé pour le moment.