TEPCO a mis en ligne les dernières statistiques relatives aux doses prises par les travailleurs. Ils sont maintenant plus de 30 000 à être passés sur le site de la centrale accidentée de Fukushima daï-ichi : plus de 26 000 sous-traitants pour 4 000 employés de TEPCo. En octobre dernier, ils sont 3 500 sous-traitants à être intervenus, contre 813 employés de TEPCO. Il y a eu 561 nouvelles personnes en octobre
Archives mensuelles : novembre 2013
22 assemblages usés retirés de la piscine n°4
TEPCo a fini de retirer un deuxième lot de combustibles de la piscine du réacteur n°4. Les 22 assemblages étaient usés, cette fois-ci et donc beaucoup plus irradiants. La compagnie a mis photos et vidéos en ligne.
Les fuites en mer continuent
Les nouvelles données concernant la contamination marine concernant le césium mettent toujours en évidence un fort gradient de concentration dans l’eau, ce qui indique que les fuites continuent. Il y a aussi du tritium dans l’eau de mer au large de la centrale, qui ne s’accumule pas dans les sédiments marins. Cela montre, sans ambiguïté, que l’eau contaminée sort toujours du port, contrairement aux affirmations du premier ministre. (Pour le tritium, la concentration est inférieure à ce que l’ACRO mesure dans la Manche).
Fermeture définitive d’un lycée à Minami-Sôma
Caméra tombée dans la piscine n°3
Plainte d’un sous-traitant
Un ancien intervenant sur le site de la centrale de Fukushima daï-ichi, embauché par une compagnie au 5ième niveau de sous-traitance, a porté plainte (aux prudhommes?) suite à son licenciement en juin denier. A l’embauche, on lui aurait dit que le travail serait sans danger, mais, au bout d’un certain temps et il aurait été exposé à de fortes radiations. Il a donc refusé une tâche qui lui a été assignée et a été licencié.
Il ne recevait que 13 000 yens par jour (100 euros) et devait payer son logement, alors qu’il pense que TEPCo payait 50 000 yens. Le reste aurait donc été ponctionné par les couches de sous-traitance.
Plus d’argent pour l’eau contaminée
TEPCO avait récemment découvert une contamination de l’eau souterraine de 6 000 Bq/L en bêta total dans un puits près du rivage, entre les réacteurs 1 et 2. C’est plus que son autorisation de rejet. Elle a donc décidé de pomper cette eau, mais vient de reporter les opérations, faute de place pour la stocker.
Le gouvernement avait déjà décidé de consacrer 47 milliards de yens (336 millions d’euros) au problème de l’eau radioactive qui pénètre dans les sous-sol et celle accumulée. Il devrait ajouter 20 milliards de yens (143 millions d’euros) à cette somme, afin de tester d’autres technologies.
Loi sur le secret adoptée
Le 26 novembre dernier, la chambre basse du parlement japonais a adopté le projet de loi qui consiste à punir sévèrement tout fonctionnaire qui ferait fuir des documents secrets. Jusqu’à 10 ans de prison sont prévus. Et pour tout journaliste qui chercherait à les obtenir, cela peut aller jusqu’à 5 ans. Cette loi est fortement critiquée par la presse et toutes les associations citoyennes qui craignent que le gouvernement ne disent même pas ce qu’il classe comme secret. Il pourrait donc classer tout ce qu’il veut, ce qui est une menace pour la démocratie. Sur certains sujets, le classement est de 60 ans renouvelables, c’est à dire à jamais. Evidemment, sous prétexte de sécurité, des informations cruciales concernant les centrales nucléaires pourront devenir secrète. Et comme le texte de loi est tellement vague, qu’il pourrait même concerner des données environnementales ou la catastrophe en cours.
Des auditions ont été menées la veille à Fukushima où l’opposition était claire. Les personnes consultées sont outrées : à quoi servent les consultations ?
Kashiwazaki-Kariwa : pas de redémarrage avant longtemps
La NRA a décidé de revoir la sismicité des failles qui passent sous la centrale de Kashiwazaki-Kariwa (Niigata). TEPCo prétend qu’aucune des 23 failles n’est active, bien évidemment. Mais la NRA n’a pas été convaincue par les arguments de la compagnie et demande des investigations complémentaires en creusant une tranchée. L’instruction des dossiers est suspendue, le temps qu’elle présente un plan d’investigation. Le redémarrage des réacteurs va donc être moins rapide que ce qu’espérait TEPCo.
Par ailleurs, TEPCo s’était engagée auprès du gouverneur de Niigata de ne dépressuriser les réacteurs, et donc relâcher des gaz radioactifs en cas d’accident, qu’après avoir obtenu son accord. Ce n’est pas acceptable pour la NRA. Une mesure de sûreté ne peut pas toujours attendre et la NRA ne donnera pas son autorisation de redémarrer dans ces conditions.
J-Village rendu aux sportifs
Le J-Village était le centre d’entraînement national pour le foot. Situé à Naraha, à environ 20 km de la centrale de Fukushima, il a été transformé en base de vie pour les travailleurs qui interviennent à la centrale accidentée. Mais TEPCo va construire une nouvelle base de vie et rendre à temps le J-Village pour les jeux olympiques de 2020 !
Les sportifs du monde entier vont se battre pour y aller… Le but est de convaincre les Japonais qu’il n’y a pas de risque à rentrer.